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  • Voyage en Sicile

    Voyage en Sicile

    Au royaume du blog, il y a deux types de personne : les disciplinés et les nullos de la discipline. Et, même si je fais indubitablement partie de la seconde catégorie, c’est toujours avec plaisir que je viens écrire ici. En plus, je n’avais pas tant de trucs que ça à raconter ces derniers mois et il parait que : « De tous ceux qui n’ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent. »

    « Pas tant de trucs que ça » ne signifiant pas « rien », je suis de retour aujourd’hui pour partager un peu de notre voyage en Sicile ! En juillet dernier, on est allés sillonner ses routes (caniculaires) en amoureux. Un tour de l’île en 13 jours et une dizaine d’étapes au départ de Palerme.

    Sicile

    La Sicile, c’est le genre de destination qui convient à tout ceux qui aiment les vacances relax, la bonne cuisine et la culture (la Sicile possède 6 sites inscrits au Patrimoine de l’Humanité).

    Aujourd’hui, je reviens sur les différentes étapes de notre itinéraire, je partage les adresses où j’ai adoré manger ou dormir et quelques infos qu’il m’aurait été utile de connaître avant de partir !

    Edit du 24 avril : une petite vidéo du voyage est disponible sur YouTube !

    Plan de l’article

    Itinéraire – Sicile

    Faire le tour de l’île, c’était le plan. Notre plan détaillé au moment du départ. Un plan que l’on peut considérer comme déjà finement élaboré quand on nous connait. Nous avions même déjà en tête certaines étapes que nous avions envie de réaliser : lui voulait de belles plages pas trop fréquentées, moi je rêvais de voir Syracuse…

    L’itinéraire s’est construit au fur et à mesure du voyage. La découverte des lieux nous permettait d’ajuster le temps passé sur chaque étape et de définir nos envies pour la suite. Il a fallu faire des choix, parfois difficiles. L’ascension jusqu’au sommet de l’Etna, ce sera pour la prochaine fois !

    Palerme

    Palerme ! Premier contact avec cette région que l’on découvre pour la première fois. Son centre ville est typique de tout ce qui fait, pour moi, de la Sicile ce qu’elle est. Autour des axes principaux se déploie un réseau de ruelles étroites, pavées, encombrées jusqu’au ciel par des balcons chargés de vêtements, de fleurs ou de climatisations.

    Le soir, dans le quartier de la Vucciria flotte une odeur de pain chaud et une énergie contagieuse. Les amateurs de street food rigolent, s’insultent et trinquent en dégustant cazzilli, arancini et autres fritures proposées par des stands fumants. Nous avons déambulé le premier soir dans cette ambiance vivante et confuse. Notre première soirée d’été en Sicile.

    De jour, l’exploration du centre ville nous a semblé beaucoup moins chaotique, mais tout aussi galvanisante. Nous nous sommes laissés doucement glisser dans ce cadre estival parfait, une glace à la main. À l’ouest du centre historique, l’architecture de la monumentale cathédrale néoclassique nous a donné envie d’en visiter l’intérieur ; nous avons longé ses allées les yeux rivés vers les voutes arquées en pierre au dessus de nous.

    Je ne vais pas vous dresser la liste des choses qu’il faut voir en Sicile. Primo, parce qu’il y a des tas de sites qui le font déjà… et bien mieux que moi. Secondo, parce que notre façon de voyager est plutôt guidée par ce qu’on pourrait appeler une « errance contemplative » et que nous évitons de nous créer ce genre de « liste-de-choses-à-voir ».

    Palerme

    On ne déambule pas avec un guide dans la poche (le matériel photo pèse déjà bien assez !) mais on fait souvent le bilan a posteriori en essayant de faire matcher les « point d’intérêts certifiés » avec ce qu’on a vu.

    PS : la cathédrale vaut quand même le détour !

    San Vito Lo Capo

    Sicile

    Située à une centaine de kilomètres à l’ouest de Palerme, cette petite station balnéaire a su préserver le charme sauvage de son environnement naturel qui prédomine encore malgré l’affluence touristique. Les falaises gigantesques qui se découpent à l’arrière pays surplombent une baie turquoise et sa plage de sable finconstellée de parasols.

    Ce que nous avons trouvé très positif à San Vito, c’est l’absence total de grands complexes hôteliers. La ville attenante ne compte que de petits immeubles immaculés de 3 étages maximum. Déambuler à San Vito est très agréable !

    Ce que j’ai préféré par dessus tout, c’est la route pour s’y rendre. Elle dessert un point de vue exceptionnel sur le Golfe des Macari. Au coucher du soleil, la lumière sur la côte, la végétation et la mer est ma-gique (cf. photo ci-dessus).

    Est-ce que je le réintégrerais à un prochain itinéraire en Sicile ? Probablement pas. Mais je suis contente de l’avoir visité au moins une fois.

    Erice

    Sur la route d’Erice, nous avons découvert que la Sicile possédait un relief somme toute significatif. Nous aurions pu le deviner en tenant compte de l’activité volcanique de la région me diras-tu… Hé bien non.

    C’était donc une chouette surprise de découvrir ce paysage vallonée, de parcourir cette route qui nous offrait à chaque virage des points de vue toujours plus spectaculaires.

    En arrivant à Erice, ça continue ! Il a des escaliers partout. On s’accroche à nos mollets, ça monte, ça descend et ça ne blague pas.

    Blague à part, on en garde un super chouette souvenir !

    PS 1: les restaurants sont quand même chers là-haut (alors chopes-en au moins un avec une vue spectaculaire ou ramène ton sandwich).

    PS 2 : impossible de capter le réseau pour nous en centre ville.

    Trapani

    Sicile

    Trapani nous séduit moins que Palerme par son architecture et son ambiance. Nous n’y passons que quelques heures. C’est probablement trop court pour s’en faire une idée plus juste. C’est de là que nous prenons le Ferry pour Favignana.

    Favignana

    10h28. Nous arrivons 2 minutes avant le départ du ferry au port de Trapani et sans billet (évidemment sinon, c’est pas drôle !). Le bateau est plein. Derniers à embarquer, nous parvenons malgré tout à trouver deux places pas trop éloignées l’une de l’autre ; la traversée ne devrait pas être longue. En route pour Favignana !

    Arrivée sur l’île, la chaleur est écrasante. C’est beurrés de crème solaire des pieds à la tête et en rasant les murs que nous partons en quête d’une agence qui dispose encore de scooters à louer (et qui ne se fait pas trop blâmer par ses clients sur internet).

    Sicile

    Chez Noleggio Grimaldi, un 125cc est disponible à 40 euros la journée . Ce n’était pas notre premier choix (ni le deuxième, ni le troisième) mais ça c’est très bien passé !

    On peut louer toute sorte de véhicule sur l’île : voitures, vélos, tandems, vélos électriques, scooters… Il y en a qui décide aussi de rester à pied. Le scooter reste pour nous le moyen le plus pratique pour se garer à proximité des plages, voir le maximum de choses, profiter du « wind chill factor » et surtout, nous faire plaisir, parce qu’on adore les balades en scooter pendant l’été.

    Sicile

    Une journée à Favignana ça passe vite. Il y a beaucoup de petits recoins à découvrir et il faudrait beaucoup plus de temps pour explorer l’île comme il se doit. On ne regrette pas du tout de l’avoir intégrer à notre itinéraire et on serait bien resté un jour de plus (chiller sans culpabilité de crique en crique) !

    Marsala

    Sicile

    Depuis Trapani, nous avons suivi la route vers Marsala juste après notre excursion à Favignana. Après un court arrêt pour acheter des pizzas, nous nous sommes installés sur le bord de la route à regarder le soleil couchant enflammer les salines.

    C’était parfait.

    Agrigente

    Sicile

    Nous quittons l’ouest Sicilien en direction du sud. Je ne sais pas pourquoi, mais je m’attendais à un sud plus sauvage et moins animé que le nord ouest. En approchant d’Agrigente, une petite déception pointe le bout de son nez quand je découvre un paysage urbain dense, inesthétique et en rupture totale avec ce qu’on avait pu voir jusque là. On garde en tête que la région d’Agrigente regorge de sites tous plus remarquables les uns que les autres (la vallée des temples, le musée archéologique, la scala dei turchi, la réserve naturelle de Torre Salsa…) et on reste positifs et on attend de voir ce qui se cache derrière tout ça.

    Et effectivement, passé ce premier palier, cette région de la Sicile nous a laissé des souvenirs incroyables. Notamment, notre passage à la Scala dei Turchi.

    Au début, on avait en tête de s’y rendre pour le coucher du soleil (les falaises sont parfaitement orientées pour profiter du spectacle assis sur les marches naturellement présentes). Mais pour éviter la foule, on a préféré s’y rendre tôt le matin.

    Et on a bien fait !

    D’abord parce que le contraste entre le bleu de la mer et la blancheur des parois calcaires en plein soleil est stupéfiant. Ensuite parce qu’on a pu profiter un peu du lieu avant qu’il ne soit complètement saturé de monde et ça va très très vite !

    Information pratique : un parking est présent à proximité du chemin piéton qui mène à la plage. En juillet, il ouvrait à 9h00 et facturait 4 euros jusqu’à 4 heures de stationnement et 8 euros au delà. Il vaut mieux arriver tôt pour s’assurer une place !

    Syracuse

    Sicile

    Sur la route pour Syracuse, c’est un voyage dans le temps que j’ai l’impression de vivre. Syracuse, dont j’ai découvert le nom dans mes manuels d’école, m’a toujours parue très lointaine, presque irréelle. Je repense à l’histoire d’Archimède et ses miroirs géants qui enflammèrent les navires venus pour l’assiéger pendant la seconde guerre punique. Je me dis que bientôt, je me tiendrais moi aussi sur la côte à regarder la mer. Et j’en ai des frissons. Je n’ai aucune idée de ce qui nous attends, mais j’ai la certitude que ça ne me décevra pas.

    Sicile

    Nous avons réservé 2 nuits à Ortigia (île sur laquelle se trouve le centre historique de Syracuse et qui est reliée au reste de la ville par un petit canal). Nous ne savons pas encore ce que nous ferons après. Rejoindre Taormine dont nous avons entendu beaucoup de bien ou nous orienter vers un lieu plus calme après cette étape en ville. Nous attendons de voir ce que Syracuse a à nous offrir et nous saurons ce qui nous conviendra pour la suite.

    Syracuse a tenu les promesses qu’elle avait faite à mon imaginaire d’enfant. On perçoit le poids de son histoire dans chaque bouffée d’oxygène que l’on respire. C’est très particulier d’arpenter les rues d’une telle ville. Je m’y suis sentie tout de suite à mon aise, prête à y poser ma valise et ma vie pour quelques années. Mon coup de coeur en Sicile.

    Mon moment préféré ? La baignade à la Capitenaria del Porto. Une minuscule plage d’à peine 20 mètres de long en pleine ville à proximité de la fontaine Aretusa. Il n’y avait pas une place pour poser sa serviette et pour être honnête, je n’avais pas très envie d’y aller. Mais je me suis laissée convaincre par ma tendre moitié qui faisait déjà la planche, le sourire aux lèvres, sous 42 degrés bien tassés.

    Une fois dans l’eau, quand on s’éloigne un peu du bord, le point de vue sur la ville depuis la mer est incroyable. Se retrouver en suspension dans une eau fraiche à contempler les façades d’Ortigia en plein été, c’est ma définition du moment idéal. Encore aujourd’hui, c’est avec émotion que j’y repense.

    Sicile

    Après Syracuse, nous prendrons finalement la route pour Taormine.

    Taormine

    Sicile

    Taormine, comme toute bonne petite ville de Sicile qui se respecte, est située tout en haut d’une colline. Joie. On peut s’y rendre par la route, ou en téléphérique depuis Mazzaro (grand parking payant à disposition). Le centre historique est absolument charmant. L’endroit est idéal pour déambuler en début de soirée et même dîner en terrasse dans les ruelles pavées, animées et fleuries. Nous n’avons pas eu la possibilité de visiter le théâtre grec ce jour là (parce qu’on ne s’était pas renseigné sur les horaires) et on s’est dit que ça nous ferait une excellente raison de revenir.

    La curiosité est un vilain défaut nous a poussé à descendre jusqu’à Isola bella. On était donc un petit milliard de curieux à tenter de se frayer un chemin jusqu’à la plage (parce qu’une fois en bas, tu n’envisages pas de remonter sans t’être baigné avant, question de survie).

    Par contre la baignade était délicieuse et les glaces aussi. Il faut avoir en tête que c’est une plage de galets et qu’il est plus confortable de porter des chaussures de plongée. Notamment pour entrer et sortir de l’eau, ça glisse et c’est plein de trous. Tu peux aussi choisir de mettre ta dignité de côté et d’y aller à 4 pattes. Personne ne te jugera d’essayer d’éviter de te casser la gueule en plein milieu de tes vacances. Certains finiront même par t’imiter en t’adressant un regard de connivence. Hors saison, ça doit vraiment être agréable.

    PS : prends tes chaussures de plongée.

    Cefalù

    Sicile

    À 13h15, le thermomètre indique 44 degrés à notre arrivée à Cefalù. Il fait beaucoup trop chaud pour envisager de visiter la ville. Nous rentrons profiter de la piscine de notre hébergement et revenons en fin de journée.

    Sicile

    Aux alentours de 20h, c’est au pas de course que nous traversons la ville pour atteindre le port avant le coucher du soleil. Et encore une fois, il sera mémorable. Mais est-ce possible d’être déçu par un coucher de soleil au bord de la mer ? La balade se poursuit sur le port et les remparts. Nous restons un moment à observer la lumière s’adoucir sur les façades claires de la vielle ville et nous repartons en quête d’une bonne adresse où diner.

    Cefalù possède un charme fou, il faut y aller.

    PS : il faut vraiment y aller.

    Hébergements – Sicile

    Notre plan, pour s’éviter la longue et pénible tâche d’avoir à sélectionner en amont des hébergements sur un itinéraire indéterminé et dans une région que l’on ne connait pas c’est de – rouuuuulement de tambouuuuur – ne booker que les premières nuits du voyage et réserver les suivantes au cours du voyage.

    Je ne vais pas vous mentir, c’est à double tranchant.

    La Sicile en juillet… hé bien… On a eu peur que ça tranche douloureusement. Mais comme on dit : « On est joueur ou on ne l’est pas ! »

    On a joué, et on s’en est patromal sortis.

    À la base, c’était aussi un peu le concept d’improviser sur l’itinéraire… Concept probablement inspiré par mon aversion pour la recherche d’hébergement… Qui est arrivé le premier l’oeuf ou la poule ? hein ?

    Il y a eu des hauts et des moins hauts. J’ai sélectionné le meilleur :

    Palerme

    À Palerme, nous avons logé à l’appartement Domus via Schiavuzzo et c’était impeccable. La propriétaire nous a donné de très bons conseils pour profiter de Palerme. L’appartement était propre, sécurisé et bien situé. Café, climatisation et double balcon. On a trouvé des produits de première nécessité qui nous ont été bien utiles étant donné que notre valise est arrivée 3 jours après nous.

    La dernière nuit, nous l’avons passée à l’Artemisia Palace. S’il est situé un peu plus loin du centre ville (15/20 min à pied), il a l’avantage de mettre à disposition un parking à proximité (gratuit si mes souvenirs sont bons). Le petit-déjeuner est un moment à ne pas rater et le personnel adorable !

    Syracuse

    À Syracuse, nous avons trouvé une petite pépite sur l’ile d’Ortigia. L’appartement de Maria déniché sur Airbnb est situé dans une ruelle tranquille à proximité du centre (Duomo à 300 mètres). L’appartement entièrement rénové était d’une propreté exemplaire. Il y a pas mal de très beaux biens disponibles en location sur Ortigia. Je pense qu’en anticipant un petit peu, on peut vraiment avoir le choix et pour un prix raisonnable. Celui ci ne coutait que 68 euros la nuit !

    Castelluzzo (San Vito Lo Capo)

    Sicile

    Petit coup de coeur pour le Baglio Poma (à 15 minutes de San Vito), qui nous a séduit avec son style rustique (pas facile à bien doser), sa piscine au milieu des oliviers et la gentillesse de ses propriétaires. Le « baglio » (je ne connais pas l’équivalent en français) est une construction typique de la Sicile, une sorte de ferme avec une grande cour intérieure. Nous avons adoré profiter du calme de la propriété complètement déserte au tout début du mois de juillet.

    Cefalù

    À Cefalù, l’une de nos dernières étapes, nous avions envie de pouvoir nous baigner pendant ces chaudes journées d’été où tu ne peux rien faire d’autre que faire la sieste… ou te baigner. Terre e Torri a fait l’unanimité de notre côté, c’est celui qu’on a préféré. La chambre, la piscine, le jardin fruitier, la disponibilité et la gentillesse des propriétaires. Côté emplacement, on va pas se mentir, c’est pas la porte à côté (de Cefalù), mais une fois qu’on y est, on n’est pas déçu du voyage !

    Sicile

    Restaurants – Sicile

    Je ne sais pas si on a eu beaucoup de chance, beaucoup de flair ou si, peu importe où tu manges en Sicile, c’est bon. Côté cuisine, la Sicile réalise un carton plein. Voici mon top 4 des adresses où nous avons mangé :

    Ciccio passami l’olio – Palerme

    Sicile

    À deux minutes à pied de notre appartement via Schiavuzzo, Ciccio passami l’olio sert des pizzas délicieuses (et pas que) en terrasse dans une ambiance familiale et festive. Une tiède soirée d’été en Italie à déguster ce que sa cuisine offre de meilleur !

    La Duchessa – Palerme

    Sicile

    La plus grande surprise culinaire du séjour ! Encore une fois, on a joué la carte de la proximité (on ne se refait pas, surtout après une journée de marche). On ne s’attendait à rien, sinon à manger quelque chose… Et c’était pas mal du tout ! La terrasse est plus agréable que l’intérieur.

    Sicily – Syracuse

    Je vais clairement manquer de superlatifs pour exprimer mon enthousiasme sur ce resto, alors je vais rester simple. Chez Sicily, les pizzas sont vraiment très très très très bonnes. Genre grave. Mais je ne crois pas que tu puisses concrètement tenir une mauvaise pizzeria dans ce pays. On devrait nous aussi développer une sorte d’intolérance à la mauvaise pizza. Est-ce que Pizza hut est présent en Italie …? Je vous le demande…

    Ps : y’a pas de Pizza Hut en Italie.

    Pasta e pasti di Musumeci Teresa – Cefalù

    Sicile

    C’est impossible de ne pas passer devant ce restaurant en arrivant à Cefalù. Il est situé sur l’avenue principale qui traverse la ville. Déniché grâce à Tripadvisor, ce petit restaurant est clairement victime de son succès car même à 15h, il nous a fallu patienter un moment pour avoir une table.

    Budget – Sicile

    Pour vous donner une petite idée du coût d’un voyage (pas organisé) en Sicile, voici une petite synthèse des principaux postes de dépenses.

    Nous n’avons pas cherché à optimiser sur tout, notamment sur l’hébergement (où très rapidement nous avons compris qu’une petite piscine serait vitale appréciée).

    Vol

    Transavia Paris – Palerme.
    197€ pp

    Hébergement

    13 nuits réservées sur booking & AirBnB (entre 68 et 98€/nuit).
    1.050 €

    Location de voiture

    13 jours avec Europcar – Réduction de 20 euros – kilométrage illimité.
    226 €

    Autres

    Location scooter – Favignana
    Parking – Palerme
    Ferry Trapani – Favignana A/R

    40€/jour
    15€/jour
    21,5€/pp

    Vous noterez que le budget nourriture est manquant. Nous n’avons pas réalisé de suivi sur la nourriture et il m’est impossible de faire une estimation 9 mois plus tard… Mais cette dépense est tellement variable en fonction des habitudes de chacun que ça ne me semble pas déterminant. Tu peux manger pour 2,5€ comme pour 80€ en un repas.

    Bilan de notre voyage en Sicile

    L’Italie reste pour moi la destination de vacances idéale : pas de jetlag (au départ de Bruxelles), meilleure cuisine du monde, soleil et architecture à tomber.

    Côté ville, j’ai eu un gros coup de coeur pour Syracuse, Cefalù et Taormine.

    Nos excursions à la Scala dei Turchi et aux salines de Marsala font également partie des meilleurs moments du voyage.

    Sicile

    La prochaine fois, on visera plutôt de partir au printemps ou au début de l’automne pour pouvoir profiter de la journée à fond sans être brider par notre envie de rester en vie.

    Je ne recommanderais pas cette destination aux personnes habités par un féroce attachement aux règles du code de la route (et aux règles en général). Ce point mériterait un post à lui tout seul. Mais je vais essayer de faire court :

    En Sicile, j’ai eu la sensation qu’il n’y avait qu’une seule règle collectivement partagée au volant : chacun fait ce qu’il veut (ou peut, en fonction de ses capacités à gérer son véhicule).

    Les files ? C’est superflu.

    Les priorités ? Une occasion de montrer ce que t’as dans le ventre.

    Les limitations de vitesse ? Un concept teeeellement vulgaire !

    Le chaos est particulièrement perceptible en ville où, à l’exception des feux rouges, le reste de la signalisation sert, au mieux, à décorer l’espace urbain.

    Sicile

    Mais, il faut bien admettre que la voiture reste le moyen le plus confortable pour réaliser ce genre de circuit autour de l’île. Accrochez-vous le coeur et les nerfs, à la fin on finit même par en rire un peu (toujours en serrant les fesses).

    Si tu as lu l’intégralité de cet article, bravo, parce que même moi, j’ai eu un peu la flemme de le relire ! S’il t’a plu, n’hésites pas à le partager et à me laisser un petit commentaire pour laisser une trace de ton passage ici !

    Sicile

    À bientôt !

  • Postcard from the Algarve

    Postcard from the Algarve

    Je crois que l’on devrait visiter l’Algarve, comme Charlie Bucket dégustait chaque année sa précieuse tablette de chocolat d’anniversaire : lentement, par petits bouts, pendant au moins un mois.

    J’avais parcouru quelques blogs et guides de voyage qui proposaient des itinéraires de quelques jours pour visiter la région. J’avais pris des notes, j’avais fait des listes. 

    5000 km² en quelques jours… C’était ambitieux.

    Et puis, les objectifs étaient davantage fixés vers les plages, la piscine et le barbecue de la petite villa louée pour l’occasion, que vers la perspective de réveiller les grandes âmes de trekkeurs qui sommeillent en nous. 

    Algarve

    Nous étions basés à Albufeira, intéressante pour sa position centrale (30mn de Faro à l’est, 35mn de Lagos à l’ouest) et pour ses nombreuses plages. En revanche, le centre ville a tout de la station balnéaire. Saturé de touristes bruyants et truffé de (mauvais) restaurants arborant des menus en 8 langues différentes (ce qui est rarement bon signe)

    Si je devais y retourner, je choisirais de longer la côte d’est en ouest en passant chaque nuit dans une ville différente. 

    En attendant, voilà un petit aperçu des jolies choses que nous avons visitées et quelques conseils pour optimiser ton séjour.

    Ponte da Piedade

    Algarve

    Nous avons découvert Ponte da Piedade sous un ciel qu’on aurait dit esquissé à la craie. Un poil désappointés par le temps couvert, nous avons rapidement compris que, déambuler 1h30 sur les falaises sous un soleil de plombs nous aurait laissé de toutes autres sensations en mémoire. 

    Et puis, j’aime bien les tons un soupçon dramatiques qui se dégagent des photos. C’est vrai quoi, des eaux claires et turquoises en Algarve, c’est so cliché ! #ahem

    Ponte da Piedade c’est chouette ! Tu peux prendre un tas de photos très instagrammables qui feront râler ta mère :

    Algarve
    Coucouuu mamaaaan, je suis touuuut auuuu booooord !

    *Ce que ne dit pas la photo, c’est que j’ai rampé sur 3 mètres comme un vieux ver à m’écorcher les genoux pour atteindre cette position et que je n’ai même pas eu le courage de me mettre debout. #pluslagedefairelarebelle

    En quittant Ponte da Piedade, nous avions en tête de déjeuner au restaurant O camilo, qui semblait être, lui aussi, un incontournable de la région… Mais nous étions lundi et il était fermé. 

    Lagos

    Algarve

    Nous nous sommes ré-orientés vers un petit restaurant, pas cher du tout, situé à 2 pas de la place Luis de Camões (#passiontilde) à Lagos, l’Arc’ da Velha. Le service est très sympathique, la nourriture est bonne. Je le recommande vraiment !

    Algarve

    Lagos est l’une des villes que nous avons pris le plus de temps à visiter. Nous étions à l’affût de toutes les fresques urbaines disséminées dans la ville. D’ailleurs, je suis tombée sur cet article du blog A taste of my life, qui recense merveilleusement bien tous les petits chef d’oeuvres que l’on peut y trouver. Même si l’on n’est pas sensible au street-art, Lagos reste une ville conviviale, dotée d’un réseau de petite rues pavées étroites et bien entretenues très agréables à parcourir. 

    Algarve
    Algarve

    Si tu es en voiture, je te conseille d’identifier les parkings avant d’arriver en ville (Google Maps les recense très bien). Les rues ne sont pas larges et se lancer en quête d’un panneau de stationnement en plein centre ville historique à la circulation règlementée (woups désolé, on n’est pas du coin), peut s’avérer un brin épineux et oppressant.

    Le parcours des 7 vallées suspendues

    Algarve

    Le parcours des 7 vallées suspendues longe, à flanc de falaise, les côtes les plus spectaculaires que nous avons eu l’occasion d’admirer dans la région. Est-ce le moment d’avouer à mes trois compagnons de voyages que je n’ai eu envie de réaliser la promenade qu’en raison du nom qu’elle porte ?

    Le parcours s’étend de Praia do Vale de Centeanes à Praia da Marinha sur une distance aller/retour d’11,4km. La durée moyenne annoncée est de 6h et le niveau de difficulté moyen. 

    Pas besoin d’être super équipé, mais je vous conseille des chaussures fermées qui ne glissent pas trop. Il y a un monsieur qui dégoulinait d’envie de se débarrasser de sa femme en la poussant depuis le bord de la falaise. Chaussée de tongs roses brillantes et malgré toute la bonne volonté affichée, elle progressait avec difficulté sous la forme d’une personnification de la lenteur. Je suppose qu’il a eu l’intelligence d’attendre qu’elle tombe toute seule. 

    Plus sérieusement, porter des tongs au bords d’une falaise au sol recouvert de végétations, de sable et de cailloux, c’est quand même dangereux quand on n’a pas l’habitude  !  

    Algarve

    N’oubliez pas d’emporter avec vous un maillot de bain si vous souhaitez profitez de votre étape à Praia do Carvahlo pour vous jetez à l’eau depuis des cavités présentes sur les parois des falaises. Vous aurez aussi la possibilité de faire trempette à Benagil et, pourquoi pas, en profiter pour atteindre à la nage ou en Kayak (30 euros 45mn le kayak double) sa fameuse grotte !

    Algarve
    Grotte de Benagil

    Nous étions un petit peu limités dans le temps et nous ne trouvions pas très intéressant de refaire la rando en sens inverse. Du coup, nous nous sommes garés sur le parking de Praia de Centeanes et avons marché jusqu’à Benagil (l’une des étapes de la rando). De là, deux d’entre nous sont allés récupérer la voiture en Uber (comptez entre 4 et 6 euros). C’est une course que les chauffeurs ont l’habitude de faire !

    C’est définitivement une petite rando que je referais avec plaisir en bloquant tout un après-midi pour pouvoir, d’une part, la réaliser à un rythme un peu moins soutenu, et d’autre part la terminer !

    Silves & son château de grès rouge

    Algarve
    Algarve
    Algarve

    Nous avons traversé Silves dans un sens pour accéder à son château, puis dans l’autre pour regagner le parking situé près de la bibliothèque municipale. Le château n’est pas d’un intérêt transcendant. Peut-être que quelques commentaires historiques éclairants nous auraient rendus moins imperméables aux ruines environnantes. J’avais encore en tête le Castello Saint Georges de Lisbonne (vraiment superbe à visiter). Petite déception.

    L’entrée coûte environ 3 euros. J’aurais préféré m’acheter une glace et déambuler dans les rues de Silves à l’architecture franchement prometteuse et à l’ambiance typique et très calme. Ce sera pour une prochaine fois !

    Faro & le parc naturel de la Ria Formosa

    En cette matinée du mois de juin,  le centre ville historique de Faro était étonnamment peu fréquenté lorsque nous nous y sommes aventurés en attendant le départ de notre bateau. Les petites flânerie conduisent souvent à de jolies découvertes. Faro en fait partie. Elle mérite vraiment qu’on s’y attarde.

    D’ailleurs, nous y avons merveilleusement bien mangé et rien que pour ça, j’ai envie de dire que ça mérite le détour. Le restaurant s’appelle Chefe branco. Je te le recommande les yeux fermés, avec néanmoins une petite réserve sur les desserts. Pour finir le repas, oriente-toi vers un café, il est très bon !

    Nous nous sommes laissés tenter par une excursion en bateau organisée par la compagnie Islands 4 You : la visite de 2 îles situées dans la lagune de la Ria Formosa. 

    Algarve

    Le guide parlait français, faisait plein de blagues vraiment drôles (mais il parait que je suis bon public donc je m’engage partiellement sur ce point), nous a laissé conduire son bateau. On a vu des crabes, des oiseaux, un phare, 2 îles, entendus des anecdotes sur la région et ses habitants et on était hyper contents ! 

    Les plages

    Algarve
    Algarve

    Il y a toutes sortes de plage dans l’Algarve. Ça me semble vraiment compliqué de ne pas trouver son bonheur (surtout si on est un habitué des plages de Laponie #muhuhu). Ok, c’est froid. Mais ça se fait. Si je l’ai fait, c’est que ça se fait. Juré.

    Je ne vais pas te lister les plages qu’on a visité en vous conseillant d’y aller, parce qu’il y a tellement de plages et de criques dans l’algarve (Albufeira en compte déjà une quinzaine) que ce serait vous orienter vers quelque chose qui ne serait potentiellement pas le mieux !

    Algarve

    Mais, ce que je peux dire, c’est que Benagil n’a d’intérêt que pour la visite de la grotte, pour chiller au soleil en toute tranquillité, c’est dur dur, c’est bondé !

    Si tu veux vraiment de la place, Meia praia a moins de charme (on n’est pas au pied des hautes falaises aux tonalités ocres) mais est immense (et on ne risque pas les chutes de pierres, ha!)

    Location de voiture

    Alors, on ne va pas se mentir, une location de voiture à 22 euros la semaine, ce n’est pas possible. 

    C’est moins cher qu’un scooter en Thaïlande. Laisse tomber !

    Donc, si (comme nous) tu tombes sur ce genre de tarif en recherchant un loueur sur internet, il y a de fortes chances qu’il y ait un loup (voire plusieurs). En sillonnant les forums, nous avons plus ou moins identifier les problèmes les plus classiques auxquels certains voyageurs ont eu à faire face. 

    La liste des loups est longue, je vais essayer d’être brêve. C’est pas le sujet le plus passionnant du voyage, mais ça peut quand même être impactant (pour l’humeur et le porte monnaie).

    Algarve

    Le loup « Essence »

    En général, on loue un véhicule plein d’essence et on le restitue en ayant fait le plein. Si on oublie, tant pis pour nous, mais on avait une possibilité de ne pas payer 4€/L, c’est de l’ordre de notre responsabilité. 

    Là, certains loueurs facturent le plein lors de la prise du véhicule (évidemment, les tarifs sont pas les même que ceux de la pompe).  De ce fait, vous pouvez restituer le véhicule vide. Tu noteras le challenge de la rendre vide sans risquer la panne d’essence le jour où tu es censé reprendre ton vol retour. #çagrapille

    Le loup « Assurance »

    Une autre pratique consiste à forcer les personnes à prendre une assurance en arguant que la caution n’est payable qu’en carte de crédit (en général, ce sont des cartes de débit que nous avons). Entre la caution que tu ne peux pas poser, une franchise de 200 euros et l’assurance… Il reste peu d’issues.

    Le loup « Caution »

    Certains loueurs peuvent exiger jusqu’à 1500 voire 2000 euros de caution. On n’a pas tous la possibilité de bloquer une telle somme juste avant les vacances. Mais, pas d’inquiétude, vous avez la possibilité de souscrire à cette fameuse assurance en supplément ! #moneymoneymoney

    Le loup « Navette »

    Ça c’est le loup qui t’isole pour te bouffer ! Certaines agences sont situées dans l’aéroport, d’autres sont plus excentrées. Un système de navette est mis en place pour pouvoir les rejoindre. Elles sont moins chères, mais en cas de mauvaises surprises, vous vous retrouvez aussi au milieu de rien, avec une légère envie de craquer… Pour une petite assurance supplémentaire ?

    Concrètement, on a opté pour un loueur international à l’aéroport (100 euros la semaine) et tout s’est super bien passé. On a rendu la voiture avec le plein. On a même pu sortir une journée du territoire pour se rendre en Espagne, sans frais additionnel. 

    Algarve

    Le point location n’est là ni pour faire peur, ni pour diaboliser les loueurs. Il est juste là pour t’encourager à te renseigner le plus possible et à ne pas te laisser séduire par une annonce un peu trop belle pour être vraie !

    Donc l’Algarve, tu l’auras compris, je te la conseille. Plutôt au printemps et piano piano pour en distiller toutes les saveurs !

    Des bises !

  • YouTube – Boa Vista

    YouTube – Boa Vista

    Dans cette vidéo, j’ai eu envie d’exprimer cette impression un peu magique d’intemporalité que j’ai ressenti sur cette île et les émotions ressenties lorsque je me suis retrouvée au milieu de ces espaces infiniment grands.

    Vidéo – Boa Vista

    J’espère qu’elle vous plaira.

    À bientôt !

  • Cap-Vert | 8 jours à Boa Vista

    Cap-Vert | 8 jours à Boa Vista

    Comment organiser un séjour au Cap-Vert 7h avant le départ, sans réserver en all inclusive et en passant 4h au salon du Livre ?

    #jetravaillemesaccroches

    Il y a quelques années, j’aurais sûrement un peu paniqué à l’idée de n’avoir que quelques heures pour préparer un voyage de 8 jours dans un pays que je n’étais même pas capable de situer précisément sur une carte !

    Nous étions rentrés la veille du ski. La valise attendait encore dans l’entrée. J’étais sur le point de partir pour la Salon du Livre de Paris quand soudain :

    – « Il y a une super affaire pour Boa Vista, mais il faut partir ce soir parce que le décollage est prévu demain matin à Bruxelles ! « 

    Ce qui signifiait, partir à 22H de Paris Bercy en car de nuit pour arriver à 4h30 du matin à l’aéroport de Zaventem, prendre le vol de 7h et arriver à Boa Vista à la mi-journée.

    -« Si tu me dis que t’es partant, on y va ! « 

    Et c’était parti.


    BUDGET VOL + TRANSFERT

    VOL BRUXELLES – BOA VISTA (A/R) : 180€/personne + bagages (23kg) – TUI FLY

    PARIS – AEROPORT ZAVENTEM (A/R) : environ 50€/personne – FLIXBUS


    Pour les mauvais en géographie dans mon genre, Boa Vista est une île du Cap-Vert, un archipel d’îles volcaniques situé au large des côtes sénégalaises, juste là :

    cap-vert-map

    La gare routière de Paris Bercy ? Elle ne sent pas très bon, c’est un peu glauque, mais les bus sont propres et la sécurité ressentie est plutôt acceptable. Après une demi nuit passée dans le FLIXBUS et 6h de vol, on atterrit à Boa Vista. 

    Habituellement, l’agitation des aéroports prend auditivement le relais du bruit des réacteurs de l’avion. Mais là, à la descente de l’appareil, le calme domine. Le terminal est semi couvert et c’est sous un ciel bleu et un environnement très paisible que nous patientons pour les visas.

    L’aéroport de Boa Vista en effervescence à notre arrivée.

    VISA

    Il semblerait qu’une exemption de visa devrait être appliqué cette année (1er mai 2018 ?) pour les ressortissants de l’U.E. et du Royaume-Uni.

    En ce qui nous concerne, le visa touristique (30 jours) nous a été délivré à notre arrivée à l’aéroport au prix de 25 euros/personne. Il ne nous a pas été demandé de photo d’identité supplémentaire.

    Il est possible (et même fortement conseillé) de faire sa demande de visa auprès de l’ambassade du Cap Vert ou des services consulaires avant le départ ! Le temps nous a comme qui dirait un tout petit peu manqué.


    Dans la voiture nous conduisant à notre hébergement, j’essaye de faire coïncider le souvenir des images trouvées sur Internet avec les premiers paysages qui défilent sous mes yeux. Sans succès. J’ai la sensation d’être plongée au milieu du décor d’un film post-apocalyptique. Des étendues de terres brûlées par le soleil, des constructions inachevées, d’autres en ruines, des villages inanimés… Le dépaysement est total.

    Nous avons réservé une location située sur Praia de Chaves pour 50€/nuit. Une petite maison située dans une résidence bien entretenue. Tout indique (les locaux, la réception et la piscine à l’abandon) qu’il s’agissait d’un ancien complexe touristique. Aujourd’hui, on y trouve aussi bien des résidents permanents que des touristes.

    Concrètement, les prestations n’étaient pas dingo, le confort assez sommaire, mais la localisation était parfaite : à 10mn en scooter de Sal Rei (ville principale) et à 5mn du centre de Rabil (pour les petites supérettes), une vue imprenable sur un océan qui nous offrait ses plus belles nuances de bleu, une orientation ouest pour admirer tous les couchers de soleil de notre séjour depuis la terrasse de la maison.

    Tous les matins, mon premier réflexe était de faire glisser la porte coulissante de la grande baie vitrée, me reglisser sous les draps et laisser entrer l’air marin tout frais, le bleu de la mer et le bruit des vagues. Le BON-HEUR !

    À notre arrivée à Villas Praia Chaves, nous avons été accueillis par Michela qui a été d’une grande gentillesse et nous a donné un paquet de conseils pour que notre séjour se passe au mieux.

    Elle nous a également mis à disposition un routeur wifi gratuitement utilisable partout sur l’île. Ce n’est pas la fibre, mais ça permet de contacter ses proches ou Michela en cas d’urgence et c’est drôlement utile. Sachez qu’il y a une connexion gratuite à l’aéroport (devant lequel nous passions tous les jours pour nous rendre à Sal Rei) en cas de besoin c’est une option non négligeable. Nous avions pris une SIM locale à notre arrivée, qui nous a bien servi également. 

    Même s’il n’y a pas d’autres options, je ne conseille pas le petit déjeuner proposé à 6€/personne. Servi « entre 8h et 10h » (ce qui n’est pas très pratique pour s’organiser) sur la terrasse. Il a le mérite d’être assez diversifié (toast, pains grillé, beurre, confiture, jus de fruit, café, fruit frais, yaourt) mais les produits ne sont pas du tout qualitatifs. Une bouilloire du thé et des bouteilles d’eau avaient été mis à disposition dans la chambre. 

    Coucher de soleil – Praia de Chaves
    Praia de Chaves
    Façade de maison à Rabil

    Il était donc indispensable pour nous d’avoir un moyen de transport pour pouvoir circuler de manière autonome. Les taxis coûtent cher (environ 10€ l’aller simple pour Sal Rei). On a opté pour une location de scooter.


    Location de scooter/quad

    Nous avons loué un scooter à la semaine (20€/jour) chez Quad Zone (situé à proximité de l’aéroport). Casque fourni. Il faut avoir son permis de conduire et une pièce d’identité. Il faut avoir en tête qu’il n’est pas possible d’emprunter toutes les routes en scooter.

    Louer un Quad est plus onéreux (environ 70 euros/jour). Pas forcément nécessaire si on ne prévoit pas de sortie de piste. Intéressant pour des excursions à la journée. Partir accompagné d’un guide est vivement recommandé, notamment pour la visite de l’épave du Cabo Santa Maria (des touristes isolés ont été victimes d’agression et de vol dans cette zone. C’est l’unique partie de l’île où l’on nous a strictement déconseillé de nous rendre seuls). 


    Le revêtement des pistes ressemble à un compromis entre instabilité et inconfort. En scooter, on n’avance pas très vite sur ces chemins rocailleux, il faut aussi éviter les trous dont on a du mal à évaluer la profondeur et les chèvres dont on a du mal à appréhender la trajectoire. Le vent souffle fort et sans relâche. Mais les paysages font vite oublier son inconfort. 

    Si vous souhaitez partir à la découverte du Boa Vista sauvage en scooter vous aurez 2 options et demi : la route de l’est et la route du Sud. Sur le plan ci-après, les tracés verts représentent les routes asphaltées bien lisses, les tracés jaunes indiquent les routes pavées et les tracés rouges, les pistes (à ne pas emprunter en scooter).

    L’unique station essence de l’île se trouve à Sal Rei. Pensez à faire le plein si vous projetez de vous rendre aux autres extrémités de l’île.

    Plan fourni par Quad Zone
    Route pavée

    Aucun problème sur les tracés verts, les tracés jaunes peuvent rapidement devenir inconfortables en 2 roues (davantage pour le passager dont le siège est plus rigide). On s’est aventurés 5mn sur un tracé rouge et on a vite fait demi-tour (sable, dénivelés et bosses rendent la progression difficile).

    LA ROUTE DE L’EST

    Ma préférée. J’ai eu la sensation d’emprunter la mythique route 66 (dont je n’ai jamais vu un caillou, soit dit en passant). Le désert est partout. Pas une âme sur la route, le vent souffle, le désert nous crame les avant-bras. La route se perd dans un horizon qui ne cesse de se dérouler. Nous n’avions aucune idée du temps qu’il fallait pour la parcourir. Ces émotions ressenties sont inestimables. Cette première escapade au Cap-Vert nous fait découvrir des paysages comme nous n’en avions jamais vu ! 

    LA ROUTE DU SUD

    Concrètement, le seul intérêt à pousser la balade au sud de l’île réside dans la découverte de la plage de Santa Monica. Traverser autant d’aridité et de sécheresse et vous retrouver subitement devant une eau bleu turquoise. C’est assez rafraichissant !

    Et heureusement, parce qu’à l’exception du gigantesque hôtel Riu Touareg (dans lequel vous n’aurez la possibilité d’entrer que si vous occupez l’une de ses… 900 chambres ! #paradise), il n’y a strictement rien. Pas un bar, pas une habitation, pas un point de ravitaillement d’eau identifiée, na-da.

    C’est là où j’ai réalisé pourquoi nous ne sommes pas très friands des séjours all inclusive en hotels club à la « Playa del anywhere », où le port d’un bracelet de couleur vous donne droit à un certain nombre d’oeufs au petit dej. (Je fais la maligne mais je dois avouer qu’il m’est arrivée dans certaine situation de rêver passer une nuit dans un resort après 15 jours sans eau chaude, sans clim, et tout juste l’electricité).

    Tout semblait tellement cloisonné. Je me suis sentie assez mal à l’aise et nous ne nous sommes pas attardés sur les lieux.

    Alors oui, c’est l’endroit idéal si on souhaite passer tout son temps sur un transat, un cocktail à la main au bord de la piscine, isolé de tout (et entouré d’un potentiel petit millier de vacanciers). 

    Mais décider du lieu où l’on va dormir, pouvoir s’en aller du jour au lendemain, manger ce que l’on veut sans être dans un extra budget, et se rendre là où on le souhaite sans être contraint par un emploi du temps collectif, c’est définitivement une manière de voyager qui nous correspond davantage et qui rejoint ce sentiment de liberté tellement agréable à ressentir.

    Alors oui, il faut se faire violence pour affronter la barrière de la langue et tout organiser soi-même (ou organiser le minimum et improviser sur place…ahem!). Mais nous aimons ne pas avoir de médiateur, nous aimons déambuler à notre rythme, nous arrêter sur le bord de la route quand bon nous semble, loger sur les plages moins fréquentées, manger où l’on souhaite et profiter à fond de la sensation de liberté que nous procure un voyage à deux. 

    Si jamais vous vous sentez plus à votre aise dans une structure avec plus de confort et de services que la villas Praia Chaves, je vous conseille un hôtel au Nord ouest de Boa Vista (il y a en a au moins 4 franchement spectaculaires) ce qui vous permettra de ne pas être totalement dépendants des services de votre hôtel en étant davantage à proximité de la ville.

    OÙ MANGER À BOA VISTA ?

    De manière générale, les restaurants sur Boa Vista sont très bien entretenus. Michela nous avait indiqué dès notre arrivée que l’on pouvait manger dans n’importe quel restaurant en toute tranquillité. Et nous avons constaté que tous les restaurants visités (même situés dans les endroits les plus reculés de l’île) étaient impeccables et proposaient d’excellents plats. S’il y a une chose à retenir de notre séjour à Boa Vista c’est bien la qualité de la cuisine et l’accueil des Capverdiens.  Une page dédiée aux bonnes adresses que nous avons testées à Boa Vista est disponible ici ! 

    QUE FAIRE À BOA VISTA ?

    Pas grand chose ! Et c’est d’ailleurs ce qui nous a motivé à y passer 1 semaine (on serait restés beaucoup moins longtemps si on avait eu à coeur d’optimiser et de visiter d’autres îles du Cap Vert).

    Les semaines qui précédaient n’avaient pas été très reposantes, de retour à Paris on sentait que le rythme et la météo ne seraient pas propices à une récupération efficace. Boa Vista est tombé à pic. On est toujours tentés de vouloir en faire et en voir le maximum quand on est en voyage. On était ravis de constater qu’on aurait vite fait le tour de l’île !

    Donc que faire à Boa Vista ? Se détendre, faire du kitesurf, se promener, s’imprégner de toutes les bonnes ondes et de toute la sympathie des Capverdiens, contempler des paysages vraiment atypiques. Manger, découvrir les plats traditionnels comme la cachupa, déguster le thon sous toutes ses formes et s’amuser à compter le nombre de cars TUI (parce qu’on ne croise qu’eux sur les routes). 

    Je pense que ce séjour à Boa Vista ne nous a apporté qu’une vision très restreinte du cap-vert. La partie la plus « mass market », la partie un peu dévitalisée. Boa Vista est à intégrer dans un circuit plus complet pour celui qui souhaite découvrir et comprendre la culture du Cap-Vert. 

    J’ai malgré cela beaucoup aimé Boa Vista. J’y ai trouvé exactement ce dont j’avais besoin. Du soleil, des personnes taillées dans des blocs bruts de gentillesse, des paysages comme je n’en avais jamais vu, de la nourriture à tomber et de belles émotions.

    Un monsieur qui, me voyant courir après cette petite chèvre, s’en est emparé pour me faciliter la photo.
    Sal Rei
    Bateau échoué sur la plage – Praia de Chaves

    J’espère que cet article pourra vous aider à préparer votre séjour de la manière qui vous correspond le mieux !

    Pour des images supplémentaire, une vidéo est également disponible ici.

    À bientôt !

    lovelygrizzly-signature
  • Singapour, l’équilibre et la diversité

    Singapour, l’équilibre et la diversité

    Singapour m’a procuré tellement de sentiments contradictoires, que j’ai eu besoin de temps avant de vous partager mes impressions.

    Singapour, c’est un peu le rêve urbain. Tous les avantages de la ville en termes de services et de diversité culturelle, sans la sensation de frôler la peste bubonique à chaque fois que l’on s’aventure dans le métro. Vous noterez bien que je ne parle que de « sensation », puisqu’il semblerait que lécher les barres du métro ne comporterait pas de risques pour notre santé (physique je veux bien y croire, mentale, je suis moins sûre…).

    J’ai adoré nos longues excursions à travers la ville et la nature : la découverte de la multicolore Little India, la pétillante Chinatown, la moderne Marina Bay, Emerald Hill Road et son architecture préservée, la promenade suspendue au dessus de la forêt chantante à Southern Ridges (pensez à vous munir d’une casquette, d’eau, d’un coach sportif et d’une équipe de réanimation*). Il y a eu aussi, les arbres gigantesques et la passerelle aérienne du parc futuriste de Garden by the Bay, la montagne de 35 mètre enveloppée par le dôme en verre de la Cloud Forest.

    *Blague à part, on est partis sans eau en pensant qu’on trouverait un kiosque à l’intérieur du parc. On n’a trouvé que des distributeurs. Donc à défaut de prendre de l’eau, prenez de la monnaie (et prenez de l’eau !). 

    Je vous conseille de vous rendre à Garden by the Bay en fin de journée, la lumière dorée sur ces grandes colonnes végétales est magnifique.

    Avec ou sans enfants, le Zoo de Singapour vaut vraiment le détour. Tout comme l’aquarium, situé sur l’île de Sentosa, île que nous aurions aimé explorer davantage. Elle comprend entre autres le parc d’attraction Universal Studio avec Battlestar Galactica, le plus haut duel de montagne russe au monde !

    Il y a énormément à faire et à découvrir à Singapour. On y circule en transport avec beaucoup de facilité et de confort. J’ai énormément sous-estimé l’intérêt de cette ville dans laquelle on passe souvent en transit alors qu’elle mériterait un séjour dédié à elle seule.

    Je vous retrouve très bientôt pour la suite de notre voyage : une courte escale à Kuala Lumpur et la découverte de l’île de Koh Rong au Cambodge !

    lovelygrizzly-signature

  • La Foire du livre de Bruxelles 2018

    La Foire du livre de Bruxelles 2018

    Je n’avais pas prévu de vous parler de la Foire du Livre de Bruxelles. J’avais envisagé de dormir approximativement 72h pour tenter de me remettre de mes « vacances » et lister les pays se situant sur le même méridien que la France pour ne plus jamais avoir à gérer 7h de décalage horaire.

    C’est la première fois que j’y participais. Convaincue qu’il était superflu de se rendre à des manifestations littéraires ailleurs alors que, chaque année, le Salon du Livre avait lieu à Paris. Ne me demandez pas à quel moment je me suis persuadée que le salon du Livre de Paris était le plus intéressant des salons littéraires…

    C’est étonnant comme, avec les mêmes composants (des stands, des livres, des auteurs et des rencontres), il est possible de créer des ambiances si différentes. J’y ai trouvé l’atmosphère vraiment agréable (surtout le matin où déambuler dans les allées ne s’apparentait pas à faire la queue pour le dernier concert des Beatles (ambiance incluse pour ne pas trop ternir le tableau)).

    J’ai adoré m’installer dans l’obscurité du palais des imaginaires, un espace dédié à la BD, pour  assister à la session dessinée « Les Beaux Etés » de Jordi Lafevre et écouter Enki Bilal nous parler de son dernier récit d’anticipation « Bug ».

    lovelygrizzly-enki-bilal

    Un peu plus loin, Kidi Bebey nous parle de son dernier livre « Mon Royaume pour une guitare ». Elle relate le parcours de son père et évoque, entre autre, la notion d’audace autour d’un moment qu’elle dit avoir été fondateur dans sa construction personnel et c’est incroyablement beau. Parce qu’elle emploie les mots juste, précis. L’audace d’abandonner une part confortable de son quotidien pour réaliser quelque chose qui nous est important. Forcément, ça me parle. Cette quête de ce qui fait sens pour nous, en dépit du reste qui compte souvent plus pour les autres. Prioriser, risquer, y croire. Merci pour ce moment.

    lovelygrizzly-kidi-bebey

    On quitte le Cameroun, direction la Bretagne. Mon coup de coeur du salon, c’est Yann Lesacher. Pour la beauté de ses carnets de voyage et son humour. Et pour son humour aussi. Vous le connaissez peut être, il tient le blog de Yal. J’aimerais vous expliquer précisément ce qu’il fait (et qu’il fait si bien) mais je préfère vous laisser la surprise.

    Et puis croiser Katerine Pancol, une fois, deux fois, trois fois. Le sourire à chaque fois. La remercier mentalement de m’avoir soustrait de la réalité du métro parisien avec ses livres.

    lovelygrizzly-katerine-pancol

    Métro parisien qui a d’ailleurs inspiré au scénariste Jean Michel Darlot l’histoire de Ninn. Un récit fantastique illustré par Johann Pilet, qui m’a donné envie de me remettre à la lecture de bande-dessinée (en tout cas de celle-ci).  Je n’ai jamais été une grande lectrice adulte de bande dessinée (il peut encore m’arriver de glisser un petit Mickey Parade dans le coin de ma valise #confessionsintimes) et pourtant ce petit chef d’oeuvre destiné à la jeunesse (ça doit être le secret) m’a vraiment donné envie.

    lovelygrizzly-jean-michel-darlot-ninn-2

    Il y a eu aussi la découverte de la revue Bouts du Monde et la consultation de leurs beaux carnets de voyages, qui relatent les anecdotes de presque 5000 contributeurs. Carnetistes voyageurs, c’est l’occasion de ressortir vos petits cahiers des tiroirs. Vous avez la possibilité de proposer vos textes et photos si vous souhaitez être publiés !

    La photographie complice de la littérature, qui prolonge les mots, les nourrit, les accompagne… a eu sa place à la Foire du livre de Bruxelles. Le reportage photo « Je suis humain – Sur la route », du collectif belge Huma en collaboration avec Amnesty International, a mis en lumière l’itinéraire de personnes en quête de sécurité et a retracé un peu de leurs parcours bouleversants.

    Et puis des livres, bien sûr. Nombreux.

    Voilà pour ma Foire du Livre à moi. J’en suis ressortie avec une liste grande comme ça de pistes à explorer, d’idées à développer, de projets à construire.

    Je vous embrasse et vous retrouve aussi vite que possible avec les images de Singapour !