Mexique | Carnet de route : Rio Lagartos & Las Coloradas

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14 mai 2021. Hôtel Rio Lagartos. Nous reprenons la route en direction du nord. Il pleut sur le trajet, une première depuis le début des vacances. Lorsque nous arrivons devant l’hôtel, il est presque midi. Le checkin est à 15 h. À l’accueil, le jeune homme qui nous reçoit nous communique les informations d’usage : les horaires du petit-déjeuner, du check-out, les services de l’hôtel… Ma compréhension de son espagnol me surprend. On l’interroge sur les possibilités de partir en excursion l’après-midi même pour observer les flamants roses. Il nous propose d’appeler un guide qui arrivera quelques minutes plus tard.

À Rio Lagartos, il y a trois activités phares : l’observation des oiseaux, l’observation des crocodiles et les bains de boue maya. En général, on vous propose un package comprenant les trois. C’est ce que nous a proposé le guide appelé par Balthazar. Mais si on souhaite observer les crocodiles, il faut partir tôt le matin, car pendant la journée, ils se planquent au frais dans les mangroves pour faire la sieste.

Ça tombe très bien, on peut totalement se passer de la rencontre avec les crocodiles. On profite pour exclure le bain maya des festivités au passage. Peu importe les vertus de cette boue, on n’est pas super emballés par l’idée de s’en barbouiller tout le corps. On se donne donc rendez-vous l’après-midi même à 16h sur le ponton situé derrière le jardin de notre hôtel. Le guide nous en demande 1500 pesos (soit environ 64 euros). On se doute qu’on ne fait pas la meilleure affaire de la journée, mais on ne négocie pas. 30 euros par personne pour une excursion privée de 3h en plein coeur de la réserve naturelle de Rio Lagartos, ça ne nous parait pas malhonnête !

Balthazar nous indique que notre chambre est prête et que nous avons été surclassés (j’ai toujours rêvé qu’une compagnie aérienne nous dise ça !). L’hôtel est impeccable. Pas dingo côté détails, mais bien entretenu et le personnel est très sympa. Il y a tout ce qu’il faut à l’exception d’un ascenseur. Direction le 3ème étage – Chambre 302, comme au Muuch hôtel à Valladolid.

À 16H pétantes, nous embarquons sur le bateau amarré au ponton de l’hôtel. Roman, le capitaine, nous indique que la profondeur de l’eau n’excède pas les 1,50 mètre. Il y a peu de bateaux. Le soleil a commencé sa descente vers l’horizon. J’ai bon espoir que la lumière soit plus douce à notre arrivée sur les lieux. Nous naviguons une petite heure et croisons des tas d’oiseaux : frégates, pélicans, aigles et beaucoup d’autres espèces que je ne saurais nommer. Lorsque nous apercevons au loin quelques petites taches roses, je bondis. Roman ralentit le bateau lorsque nous approchons. Je me lève, mitraille littéralement le paysage de photos et reprend ma place sous le regard amusé de Roman qui nous lance tout sourire : « Ce n’est pas ici, nous ne sommes pas encore arrivés. »

Quelques minutes plus tard, ce sont des centaines et des centaines de flamants roses qui colorent la ligne d’horizon. Nous nous approchons à faible allure et conservons une certaine distance pour ne pas les déranger. C’est un peu loin pour mon 75mm, mais tant pis ! Je prends le temps de les observer et de profiter de ce spectacle hypnotisant. Ils se déplacent lentement avec cette élégance qui n’appartient qu’à ceux dotés de pattes aussi fines et longues. Et lorsqu’un petit groupe décide de prendre son envol, mon cœur décolle avec lui.

Le retour en bateau se passe tout en douceur. Nous glissons sur la surface lisse de l’eau en suivant les courbes de la lagune. Le paysage est remarquable, la magie des heures dorées.

15 mai 2021. Sur la route. On a hésité à se rendre à Las Coloradas. À la base, on pensait que le site se situait sur la route de Chiquilà et qu’il ne s’agirait que d’une petite halte. Mais la route ne continue pas vers Chiquilà. Las Coloradas est un long cul-de-sac. Il faut faire demi tour et revenir à Rio Lagartos pour reprendre la bonne route. Ce qui allonge l’itinéraire du jour d’une bonne heure.

On y est allés quand même. Après tout, on ne sera probablement jamais aussi près de Las Coloradas qu’à cet instant, alors autant en profiter. Nous payons l’entrée (environ 200 pesos) qui inclut la prestation d’un guide obligatoire et nous remontons lentement la petite bande de sable qui sépare le bassin rose de la lagune.

Notre guide s’avère être incroyablement sympathique. Il nous explique que l’espagnol n’est pas sa langue maternelle et que, dans les environs, 75% de la population parle maya (que je pensais être une langue morte au même titre que le latin ou le grec ancien, voilà, voilà.). Il nous apprend à prononcer quelques mots. Je m’exécute avec la plus grande application. Ça n’a rien à voir avec l’espagnol. Il s’essaye à son tour au français. Nos efforts nous font tous rire. La visite durera une trentaine de minutes et on repartira en se disant qu’on aurait quand même manqué un sacré bon moment si on n’avait pas décidé de venir à Las Coloradas.

C’est donc ravis que nous repartons en direction de Chiquilà où nous prendrons le bateau pour Holbox !

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